Le Pays de Gex

Le Pays de Gex est situé entre le massif du Jura et le lac Léman, à l’extrême ouest de la Suisse et au nord-est du département français de l’Ain. C’est un territoire très individualisé de par son emplacement entre la haute chaine du Jura et la frontière suisse.
La montagne dominant le Pays est une véritable épine dorsale et une barrière climatique ; elle culmine au Crêt de la Neige à 1720 mètres d’altitude. Au sommet, les alpages sont entretenus grâce à la transhumance du bétail. Le versant est recouvert de forêts. La plaine, adossée à la montagne, a une altitude comprise entre 350 et 600 mètres. C’est une zone qui s’est fortement densifiée depuis 1954 avec la création du CERN et 1960 avec l’arrivée à Genève de nombreuses organisations internationales.

Gex est ville-porte du Parc du Haut-Jura

Le Syndicat mixte du Parc, créé en 1986, regroupe, sur 178 000 hectares, 122 communes (sur 2 régions et 3 départements) dont 25 du département de l’Ain ; il est administré par un Comité Syndical composé de membres délibérants dont un titulaire et un suppléant pour la ville de Gex. La troisième charte du Parc (2010 – 2022) comprend 3 vocations et 11 axes déclinés autour d’ « un territoire construit, vivant et animé ensemble », « un territoire responsable de son environnement », « un territoire qui donne de la valeur à son économie ».

La Réserve Naturelle de la Haute-Chaîne du Jura

La Réserve Naturelle de la Haute-Chaîne du Jura, créée en février 1993, et gérée par la Communauté d’Agglomération du Pays de Gex, est située sur le territoire de 18 communes du Pays de Gex dont Gex et sur l’anticlinal des Monts Jura où se trouvent les plus hauts sommets de la chaîne jurassienne (le Crêt de la Neige 1720 m, Le Reculet 1717 m, …). Elle est délimitée au nord par la frontière franco-suisse au sud du sommet de La Dôle et au sud par la cluse formée par le Rhône entre le Grand Crêt d’Eau et la montagne de Vuache. À l’ouest, la réserve se situe la vallée de la Valserine. À l’Est se trouvent le Pays de Gex et le bassin lémanique.

La Réserve est située sur le territoire du Parc naturel régional du Haut-Jura.

La forêt communale

Gex possède la plus grande forêt communale du Département avec 1770 hectares répartis en quatre massifs : la forêt de Disse, le massif du Turet, le Creux de l’Envers et Montchanais. Le patrimoine forestier se compose ainsi :
forêt de protection : 96 hectares 72 – forêt productive : 1640 hectares
– L’Office National des Forêts est chargé de la gestion de cette forêt en étroite collaboration avec la Commune. La révision de l’aménagement de la forêt communale a été faite en 2007 pour 20 ans.
Certains arbres (hêtres et sapins) de dimension importante et d’âge respectable ont été maintenus sur pied comme « arbres bios » dans le cadre de la mesure « biodiversité forestière » de la politique forestière départementale (15 en 2013).

Les sapins « du Sous-Préfet », « du Maire » et « des bûcherons » sont estimés à un volume de 20 m3.

Le conseil municipal a décidé, depuis février 2007, d’adhérer à la politique de qualité de la gestion durable définie par l’entité PEFC (Pan European Forest Certification) reposant sur le respect de critères de développement durable et répondant à une demande des consommateurs.
Le renouvellement de l’adhésion au label s’est fait lors du conseil du 5 décembre 2016 pour une période de cinq ans.

Le patrimoine arboré

Le plan de gestion du patrimoine arboré 2015 – 2027 réalisé par la SARL A.F.E.C. située en Haute-Savoie fait état de 45 essences recensées, dénotant ainsi une bonne diversité potentielle. Les cinq essences principales représentent près de la moitié des arbres (48 %) :
– Érable : 22.05 %
– Tilleul : 9.86 %
– Frêne : 9.22 %
– Érable lacinié : 9.22 %
– Érable champêtre : 7.78 %.

Le parc des Cèdres de l’autre côté de l’avenue de la Gare permet une accroche attractive pour le centre-ville. Il est constitué essentiellement d’arbres adultes ou vieux. De nouvelles plantations assureront la pérennité de cette structure arborée d’importance.

Patrimoine architectural

La Commune, dans son document d’urbanisme, a souhaité indiquer sa volonté de préserver son cadre environnemental et architectural pour :
–  mieux identifier, protéger et valoriser le patrimoine construit (réhabilitation, extension restauration architecturale, changement de destination), de façon modulée selon qu’il se situe en milieu urbanisé, ou en milieu agricole ou naturel ;
–  protéger et valoriser le patrimoine historique et urbain du centre-ville et des hameaux d’origine (Tougin, Gex-la-Ville et les Contamines) dans le cadre d’un zonage et d’un règlement appropriés, pour une gestion respectueuse du bâti traditionnel et de ses abords immédiats ;
–  favoriser le délestage de ces secteurs, d’une partie du trafic automobile, en revoyant le fonctionnement circulatoire à leurs abords.

Richesses patrimoniales de la ville

– les remparts de La Chenaillette (murailles restaurées en 1755),
– le passage de l’Abondance conduisant jadis à l’entrée principale du château féodal,
– les ruines du château, lieu de résidence des barons de Gex puis des châtelains savoyards et des baillis bernois, démantelé totalement par les Genevois en 1589,

– l’église paroissiale (1860) construite en pierre du pays,
– l’hôpital fondé en 1660 par Louis XIV et géré par la congrégation des filles de la Charité et agrandi à 2 reprises pour accueillir 20 lits en 1854,

– l’hôtel de ville (1870) intégrant les halles déplacées et reconstruites en 1857, une tour centrale rebâtie à l’imitation de l’ancienne porte de Bonmont,

– l’ancienne prison (1849), actuelles bibliothèque et école de musique,
– le palais de justice (1886) proche de l’ancienne prison,
– la maison du XVIème siècle, ayant survécu à l’incendie de 1590, dont la façade de 3 étages donne sur la rue de l’église, et ayant appartenu aux familles aisées de Gex : les Séquaudat et les seigneurs de Pitegny,
– la maison Fabry (où s’installe entre 1815 et 1870 la sous-préfecture – hôtel particulier acheté en 1767 par Louis Gaspard Fabry et bordant la place des Trois Ormeaux, actuelle place de l’Appétit),
– le bâtiment (de 30 mètres de long) remplaçant en 1852 le couvent des Carmes fondé, par Guillaume de Joinville le 20 août 1343, place de la Visitation,

– le château de Tougin appartenant à la famille de Livron au début du XIVème siècle
puis à Marc Panissod en 1727 et légué en 1737 aux sœurs de la Charité pour y fonder un hospice,

– l’école Perdtemps (1872) construite à l’emplacement de l’ancienne église démolie en 1871 ; l’architecte donne à ce pensionnat d’enseignement secondaire général un aspect néo-gothique renforcé par deux tours rondes à chaque extrémité,

– les nombreuses fontaines, dont celle, place des Halles, des Quatre Goulettes restaurée en 1746 par Jean-Louis Bovet, architecte genevois ou celle du Bourg-d’en-haut ou des Ursulines qui existe depuis 1629, ou encore celle des Carmes appelée de la Petite Goulette dont l’eau d’excellente qualité attirait les Gessiens

– le monument aux Morts du Mamelon Vert, inauguré le 2 novembre 1921.

Cadre de vie

Gex compte une population jeune et accueille de nombreuses familles. C’est la raison pour laquelle trois parcs avec des jeux pour les enfants ont été aménagés en centre ville. Une promenade le long des berges du Journans, équipée d’un parcours santé et de tables de pique-nique, a été ouverte au public en juin 2014.

Une aire de loisirs en plein air comprenant un city-stade, un skate-park, un pump-track, des jeux pour enfants, terrains de pétanque, … a été réalisée en deux phases en 2018 et 2019, chemin de la Poudrière, à l’entrée de la promenade du Journans.

Services et organismes

La ville accueille, entre autres, la Sous-Préfecture, la Gendarmerie, le Point d’Accès au Droit (situé au 29 rue Zégut), le siège de la Communauté d’Agglomération du Pays de Gex, le Centre des Finances Publiques,  le Point d’Accueil Solidarité du Conseil Départemental (avenue de la Gare), la Mission Locale Oyonnax-Bellegarde-Gex, l’Institut Léo Lagrange, un Accueil de jour, la crèche intercommunale « Les Diablotins », le centre de secours Gex-Divonne, le musée départemental des sapeurs-pompiers (La Remise 01).

Le département de l’Ain s’est porté candidat, il y a quelques années, pour être pilote dans le développement de la fibre optique à très haut débit. Gex fait bien sûr partie de ce plan d’installation de la fibre et de nombreux quartiers sont à jour desservis, dans l’attente d’une couverture intégrale de son territoire.